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L'article 21,3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 (“La volonté du peuple est le fondement de l 'autorité des pouvoirs publics" peut surprendre par son caractère catégorique et univoque. La volonté des gouvernés ne suffit pas à légitimer le pouvoir; il faut lui adjoindre la compétence et la déontologie des gouvernants. Cette référence à la démocratie dans un texte de portée universelle ne peut se justifier à son tour que par des fondements anthropologiques tout aussi universels comme la transposition dans le gouvernement des sociétés humaines de ce qui fait la spécificité de l'humain dans le monde animal, à savoir le libre-arbitre. C'est en cela que la démocratie peut être considérée comme un droit de l'homme. La référence à une invention culturelle particulière et historiquement située (le XVIIIº siècle en Occident) est faible et insuffisante car elle suppose implicitement un évolutionnisme universel qui ne fait pas l'objet d'un accord général des esprits. Ce même article 21,3 opère une identification contestable entre "élections au suffrage universel" et "démocratie”. Toute élection est par essence aristocratique, au sens d'une sélection des meilleurs par autolimitation des éligibles et par le choix lui-même des électeurs. Nos régimes contemporains sont donc "démocratiquement aristocratiques", ce qui pose l'éternel problème des "lumières", de la connaissance (éducation-information-communication) nécessaire et préalable à l’expression des volontés politiques.

Palabras clave

Légitimité politique, démocratie, Elections, Fondements anthropologiques, Droits de l'homme, universalité, Information, Médias.

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